Les personnes privées ne doivent pas être membres pour utiliser le Beki. Elles peuvent tout simplement échanger des euros contre des Bekis dans leur banque du Canton de Redange, ou retirer des Bekis de leur compte courant dans leur agence bancaire.
Les entreprises qui souhaitent accepter les Bekis doivent être membres, afin de garantir que cette monnaie reste limitée à un réseau bien déterminé. Seules les entreprises membres peuvent reconvertir les Bekis en Euros.
« Le pouvoir de l’achat pour la région » est le slogan du Beki. Cela signifie tout d’abord qu’à travers le Beki, le pouvoir d’achat reste lié à la région et justement pas comme avec l’Euro, qui découle hors de la région. Cela aide à maintenir et promouvoir une variété d’offres dont les consommateurs peuvent bénéficier.
« Le pouvoir de l’achat », cela signifie aussi, que par le Beki, les citoyens ont le pouvoir de renforcer leur région dans sa globalité. De ce fait par exemple, les entreprises acceptant le Beki forment un réseau de coopération où l’on se renforce mutuellement. D’autre part le Beki aide également à favoriser des liens sociaux ainsi que l’identité de la région, ce qui aide aussi les résidents venus de l’extérieur à s’intégrer plus facilement au réseau régional.
Le Beki s’est en outre développé comme étant une image de marque régionale qui présente bien le canton de Redange comme une région innovatrice et durable.
Internet est une bonne opportunité pour les régions rurales. Les entreprises ne doivent plus nécessairement opérer en région métropolitaine pour participer au marché économique.
Mais cela veut dire également qu’internet met en concurrence toutes les régions. Voilà pourquoi le marketing régional devient de plus en plus important, et le Beki, via ce qui est démontré par sa forte médiatisation, en est un moyen idéal.
Le Beki sensibilise et motive les consommateurs à consommer plus localement. 63,5 % de nos membres ont déjà indiqué dans une enquête de 2013 avoir changé leurs habitudes de consommation et privilégient les achats locaux depuis l’introduction du Beki.
Mais au même titre que les personnes privées, les entreprises sont également des clients d’autres entreprises. Et c’est là que la logique derrière le Beki s’illustre brillamment : Pour ne pas devoir échanger leurs Beki en Euro (et perdre 5%), les entreprises cherchent à acheter un maximum auprès d’autres entreprises locales acceptant le Beki. C’est donc toute une réaction en chaîne d’achats locaux que le consommateur provoque en payant en Beki.
Le Beki en tant que publicité et instrument de marketing
L’union fait la force ! Le Beki en tant que réseau de coopération :
Cette collaboration permet de fidéliser le client à long terme. L’union fait la force !
Le Beki, un moyen d’épargner des Euros
En tant qu’entreprise, il faut être membre de l’Asbl. « De Kär » pour pouvoir profiter des Beki. Ceci est dû à des questions juridiques : l’utilisation du Beki doit se faire au sein d’un réseau géographiquement limité. Le siège social, et/ou le magasin, la filiale doit se trouver dans le canton de Redange.
En participant au réseau Beki, les entreprises s’engagent à accepter un minimum de 200 Beki par facture d’un montant supérieur ou égal à 200 EUR. Autrement dit, personne n’est obligé d’accepter plus de 200 Beki, même si le montant à régler est supérieur.
Les frais d’adhésion s’élèvent à 100 BEKI/EUR par an.
Si tous les Beki encaissés sont dépensés, il n’y a pas d’autres frais. Par contre, l’échange de Beki en EURO engendre des frais de 5 % à charge de l’entreprise. Donc des frais supplémentaires aux 100 BEKI annuels d’adhésion ne sont engendrés que si la participation au réseau est un succès et que donc on reçoit plus de Beki que ce qu’on arrive à en dépenser. Si on calcule ces frais de change sur le chiffre d’affaire total engendré au sein du réseau, ceux-ci s’élèvent à 1%.
Lorsqu’une entreprise s’engage dans le projet « Beki », elle est tenue contractuellement d’accepter au minimum 200 Beki pour chaque montant facturé. Elle décide elle-même si elle souhaite permettre des paiements plus élevés en Bekis.
Dans la pratique, on constate que la plupart des entreprises acceptent rapidement des sommes plus importantes, car elles remarquent qu’elles ne rencontrent aucun problème et que les possibilités d’écouler leurs Bekis sont nombreuses. Le Beki s’intègre en effet dans un réseau solidaire, et la plupart des entreprises en autorisent d’autres à payer avec des montants plus élevés, ce qui renforce la fidélité des clients à l’entreprise.
Globalement, l’utilisation du Beki engendre un chiffre d’affaire supérieur dans la région et ceci en particulier pour deux raisons. Premièrement parce qu’au contraire des Euro, les Beki ne quittent pas la région et circulent donc plus longtemps entre les entreprises locales. Il s’est avéré que le Beki change en moyenne cinq fois de propriétaire avant d’être échangé en Euro. Cela signifie que si on dépense 100 Beki, ceux-ci engendre un chiffre d’affaire de 500 Beki dans la région. Ceci est dû au fait que les entreprises participantes essayent de dépenser leurs Bekis chez d’autres entreprises participantes pour ne pas perdre les 5 % en échange d’Beki. En d’autres termes, cela signifie que du point de vue d’une entreprise qui possède des Beki, les entreprises participantes sont 5 % moins chères que les entreprises qui n’acceptent pas les Beki.
Deuxièmement, le Beki circule plus vite que l’Euro. A proprement parler, cela signifie juste qu’un certain chiffre d’affaires est atteint plus rapidement. Si on regarde cela sur une période fixe, p.ex un an, cela signifie un plus grand chiffre d’affaires à l’année.
Cela n’est naturellement pas équitable pour chaque entreprise. Certaines reçoivent plus de Beki, d’autres moins.
Pourtant, le but du Beki n’est pas la croissance économique, mais d’acheter moins chez les multinationales et plus chez les entreprises locales. Par conséquent, sans diminution ou augmentation de la consommation, l’environnement et l’économie locale sont favorisés. Les actionnaires des multinationales ne mourront pas de faim à cause de cela…
Cette question sous-entend souvent un reproche : ne serions-nous pas confrontés à des problèmes si nous devions emporter des monnaies régionales différentes pour traverser le pays ? On entend alors que le projet « Beki » serait dirigé contre l’euro, qui serait petit à petit remplacé par des monnaies purement régionales. Ce n’est bien entendu pas le but recherché. C’est pour cette raison que l’hypothèse que chaque région introduise effectivement sa propre monnaie régionale n’est pas du tout problématique. Chacun pourrait payer avec sa monnaie régionale chez soi et en euros en dehors de sa région, voire, pour celui qui en a envie, dans la monnaie de la région où il se trouve. Et si vous ne voulez absolument pas payer avec de la monnaie régionale, vous pouvez aussi utiliser l’Euro partout. C’est aussi simple que ça. Par ailleurs, on compte parmi les partisans des monnaies régionales de nombreuses personnes qui sont pour un système monétaire à plusieurs échelons. Une monnaie locale/régionale, une nationale/multinationale et une mondiale pour les transferts internationaux, qui ne seraient toutefois pas contrôlées par un seul État. Chaque monnaie pourrait poursuivre son propre but, sans le moindre compromis.
Du reste, lorsqu’on regarde l’histoire, on constate que plusieurs monnaies ont longtemps circulé en parallèle dans de nombreuses contrées. Les anciens Égyptiens utilisaient déjà une double monnaie : ils acceptaient les monnaies en métal précieux provenant d’autres pays (à la valeur du métal) et les employaient aussi bien pour le commerce intérieur qu’extérieur. Ils payaient également, à l’intérieur du pays, à l’aide de quittances inscrites sur des tablettes d’argile. En effet, l’utilisation d’une seule monnaie pour tout fut une exception historique.
Lorsqu’une entreprise reconvertit ses Bekis en euros, elle reçoit 95 centimes pour 1 Beki. Le but est d’inciter l’entreprise à ne pas convertir ses Bekis en Euros et de soutenir d’autres entreprises de la région en utilisant cette monnaie.
2 % servent à la gestion des BEKI par l’Asbl. « De Kär ».
Les 3 % restant font l’objet d’une donation à des organisations à caractère social. Le choix de ces organisations se fait par la personne qui échange ses EURO en Beki.
Au choix :
Depuis 2015, il est également possible de profiter soi-même des 3 % en recevant 100 + 3 Beki par tranche de 100 EURO échangés. (Aucun don n’est alors effectué à une des organisations susmentionnées).
Le Beki circule plus vite que l’Euro. Il en résulte donc un chiffre d’affaires supérieur.